Prochaines rencontres mensuelles AIRE :
Adhérer à l'AIRE ? : bulletin d'adhésion
Les objections formulées à l'encontre d'un revenu inconditionnel sont nombreuses. On peut les regrouper ainsi :
"Pour assurer un revenu de base, l'impôt négatif est tout aussi performant et présente l'immense avantage de ne pas heurter nos bases culturelles et nos mentalités"
Sur le fond, on imagine fréquemment instaurer le revenu d'existence sous la forme d'un impôt négatif. Il est par contre important de bien s'entendre sur la forme qu'il s'agit d'implémenter, car le terme "impôt négatif" recouvre des dispositifs très variés. Ici, il est question d'un dispositif où le montant du revenu d'existence est attribué à chaque individu de la communauté politique, sans faire aucune distinction selon leurs ressources. Ceci s'apparente à un crédit d'impôt universel. D'autre part, le prélèvement fiscal ne doit s'appliquer qu'aux revenus autres que le revenu d'existence. Celui-ci est donné à tous, et n'est pas repris par le prélèvement fiscal.
Dans le cas où on instaurerait un impôt prélevé
à la source, tel que la CSG, il est également possible d'organiser
le versement du revenu d'existence d'un salarié via sa fiche de paye.
Dans ce schéma, la fiche de paye réalise la juxtapposition
du revenu d'existence et de l'impôt calculé sur le revenu.
Le versement net affiché en bas de la fiche de paye est alors de
facto calculé "après impôt négatif".
"Pour faciliter l'intégration économique du plus grand nombre ne serait-il pas préférable de substituer au revenu inconditionnel des "droits de tirage sociaux". C'est ainsi que chacun bénéficierait d'un capital et/ou de formation, utilisable à son gré tout au long de sa vie, lui permettant de maintenir ses compétences ou de prendre des congés au cours de sa vie professionnelle"
Ce projet et celui du revenu d'existence ne sont pas antinomiques. Des "droits de tirages sociaux" sont une forme particulière d'aide monétaire, mais avec un usage défini a priori. Ne vaut-il pas mieux laisser le citoyen libre d'exercer ses propres choix, en lui versant un revenu inconditionnel qu'il peut utiliser à sa guise ? C'est étendre son champ de liberté et, par là même, le responsabiliser davantage. Bien entendu, le versement du revenu inconditionnel ne dispense pas l'Etat d'instruire ses citoyens et, en collaboration avec les entreprises, de leur assurer une formation permanente. Cela est déjà réalisé en partie aujourd'hui mais devrait et pourrait être grandement amélioré.
"Ce projet utopiste ne va pas dans le sens des propositions de lutte contre la précarité"
Effectivement, ce projet novateur s'éloigne de la pensée dominante qui privilégie l'assistanat. L'intuition du revenu d'existence est qu'il est préfèrable d'agir sur les causes de la précarité, plutôt que seulement tenter de la soulager. C'est pourquoi le droit à un revenu inconditionnel progresse dans les esprits. Cette prise de conscience progresse dans tous les pays, où des promoteurs, affiliés ou non au réseau mondial BIEN, expliquent que nos économies seront plus efficaces et les citoyens mieux sécurisés par la mise en oeuvre d'un revenu de base inconditionnel.
Consulter les autres objections ?
Publié en partenariat avec le Think Tank GenerationLibre, cet ouvrage explique comment le système socio-fiscal actuel pourrait être remplacé par une réforme fiscale d'envergure. Ce document a été repris largement par la presse et présenté à de nombreux responsables politiques.