La mise en oeuvre d'un revenu d'existence a des conséquences à de multiples niveaux : prise en compte de la pauvreté, relation au travail, fonctionnement des entreprises et des associations... Les représentants de la Société Civile associés à l'AIRE nous aident à mesurer les conséquences positives du revenu d'existence, et éventuellement les risques qu'il s'agit de prendre en considération.
Né en 1939, Guy Arcizet est un médecin généraliste, familier des problèmes sociaux. Initié au Grand Orient de France depuis 1985, il en a exercé la responsabilité de Grand Maître entre 2010 et 2012, une période marquée par louverture de lobédience aux femmes. Ami de longue date de Yoland Bresson, il adhère à la cause du revenu dexistence quil présente régulièrement dans ses conférences et ses écrits.
Il remarque que le revenu dexistence est trop souvent perçu comme une panacée, un remède définitif à tous les maux économiques. Il est donc nécessaire de poursuivre des travaux de fond, mêlant les approches sociologiques, philosophiques, anthropologiques, morales religieuses et laïques, où le revenu dexistence nest évoqué (mais avec conviction !) que comme lune des solutions nécessaires au respect de la dignité humaine.
Il présente le revenu d'existence dans deux textes :
Né en 1969, le Père Louis-Marie Guitton est prêtre du diocèse de Fréjus-Toulon depuis 1993, vicaire épiscopal et responsable de l'Observatoire sociopolitique (OSP).
Petit-fils du co-fondateur et président de l'AIRE l'académicien Henri Guitton, il s'intéresse à la cause du revenu d'existence, qu'il voit comme une proposition capable de rallier des personnes extrêmement différentes. Elle a pour lui le mérite de présenter une application du principe évangélique de la destination universelle des biens, à l'échelle d'un pays.
En août 2014, il présentait le revenu d'existence lors des Universités dÉté de la Sainte Baume, invitant chacun à s'interroger face à une une proposition qui bouscule nos cadres habituels, en lien avec la doctrine sociale de lÉglise.
Né en 1973, Michel Meunier a créé dès 19 ans sa première entreprise, qu'il revend en 2006 pour d'autres acquisitions dans le secteur de la sécurité et des services. Adhérent au Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) depuis 1997, il en assure la présidence nationale de 2010 à 2012.
Le CJD, créé en 1938, est la plus ancienne instance patronale de France. Elle s'était prononcée dès les années 1980 en faveur du Revenu d'Existence de Yoland Bresson. Sous l'impulsion de Michel Meunier, l'association publie en 2011 un livre blanc "Objectif Oïkos", auquel contribue Marc de Basquiat, qui affiche en tête de ses propositions la rationalisation de la fiscalité par une Allocation Universelle et une taxe sur le patrimoine, la TAN (promue par le Comité Bastille d'André Teissier du Cros).
Début 2012, Michel Meunier enchaîne 32 conférences dans toute la France pour promouvoir les propositions Oïkos, en premier lieu l'Allocation universelle, socle du renouveau du système socio-fiscal français. Ces rencontres et travaux sont l'occasion d'approfondir les impacts positifs d'un revenu universel sur le fonctionnement de l'économie et des entreprises, en particulier les PME.
Né en 1952, Samuel Thirion est ingénieur agronome et socio-économiste spécialisé dans le développement local et territorial et les questions sociétales. Il intervient depuis les années 1970 au sein d’ONG ou d’organisations internationales (FAO, FIDA, Union Européenne), dans divers pays d’Europe, Afrique, Amérique Latine et Asie. En 2002, il intègre la Division Recherche et Développement de la Cohésion Sociale du Conseil de l’Europe, où il contribue à la conception de la stratégie de cohésion sociale. Il y élabore divers outils et méthodes participatives de mesure et d’action concertée entre pouvoirs publics, citoyens et monde économique, conduisant à la démarche SPIRAL.
Retraité depuis 2014, il assure depuis lors la coordination du secrétariat du Réseau TOGETHER des « Territoires de Coresponsabilité » qui regroupe les quelques 400 territoires qui participent à cette démarche.
Les développements de la démarche SPIRAL ont conduit à créer des ponts entre TOGETHER et d’autres réseaux convergents comme le réseau BIEN (Basic Income Earth Network).
Marqué dès son adolescence par les figures de l'Abbé Pierre et du Père Wresinski, Patrick Valentin suit des études de philosophie et de théologie avant de s'engager contre les exclusions, d'abord auprès des pauvres de Madagascar et des lépreux en Inde. De retour en France, il travaille au syndicat patronal de la métallurgie avant de se consacrer à développer le travail des personnes handicapées.
A partir de 1975, il crée de nombreuses structures d'aide par le travail, principalement dans les Pays de Loire. En 1994, il tente de créer une première entreprise "à but d'emploi" pour une soixantaine de chômeurs, expérience pilote de ce qui prendra en 2014 la forme de la loi dexpérimentation "Territoires zéro chômeur de longue durée" (TZCLD), qu'il anime avec le réseau Emploi-Formation d'ATD Quart Monde.
Modèle de l'entrepreneur social et solidaire, ayant accueilli plus d'un millier de personnes en difficulté dans ses diverses structures, Patrick Valentin affirme la complémentarité du revenu d'existence, permettant à chaque personne de se tenir debout dans la dignité car mettant fin aux discriminations des systèmes sociaux actuels, et de l'aide à l'insertion par le travail, qui donne à chacun sa pleine place dans la société.
Prochaines rencontres mensuelles AIRE :
Adhérer à l'AIRE ? : bulletin d'adhésion
Publié en partenariat avec le Think Tank GenerationLibre, cet ouvrage explique comment le système socio-fiscal actuel pourrait être remplacé par une réforme fiscale d'envergure. Ce document a été repris largement par la presse et présenté à de nombreux responsables politiques.